Graver l’écorceJusqu’à saignerClouer les portesS’emprisonner
Vivre des songesÀ trop veillerPrier des ombresEt tant marcher
J’ai beau me direQu’il faut du tempsJ’ai beau l’écrireSi noir sur blanc
Quoi que je fasseOù que je soisRien ne t’effaceJe pense à toi
Passent les joursVides sillonsDans la raisonEt sans amour
Passe ma chanceTournent les ventsReste l’absenceObstinément
J’ai beau me direQue c’est comme çaQue sans vieillirOn n’oublie pas
Quoi que je fasseOù que je soisRien ne t’effaceJe pense à toiQuoi que j’apprenneJe ne sais pasPourquoi je saigneEt pas toi
Y a pas de haineY a pas de roisNi dieu ni chaînesQu’on ne combat
Mais que faut-il ?Quelle puissance ?Quelle arme briseL’indifférence?
Oh, c’est pas justeC’est mal écritComme une injurePlus qu’un mépris
Quoi que je fasseOù que je soisRien ne t’effaceJe pense à toiQuoi que j’apprenneJe ne sais pasPourquoi je saigneEt pas toi
Et pas toi
Pas toi
Pas toi
Parolier : Jean-Jacques Goldman