Monsieur Emmanuel Macron un peu d’Histoire avant de parler de morale.
Monsieur le Président,
Vous êtes bien coiffé, bien habillé, bien conseillé (j’en doute).
Mais à l’évidence, vous êtes très mal instruit.
Vous déclarez, l’air grave, entre deux haies de micros et de drapeaux, que “l’Iran ne doit jamais avoir l’arme nucléaire, mais qu’il ne faut surtout pas frapper ce régime au risque de provoquer un changement de régime”. Ah bon ? Intéressant.
Et donc, Monsieur Macron, vous auriez appliqué cette doctrine en 1944 ?
Vous auriez conseillé aux Alliés de ne pas bombarder l’Allemagne, de peur de faire tomber Hitler ?
Vous auriez plaidé pour que l’on respecte la souveraineté du Japon impérial, après Pearl Harbor, pour ne pas heurter les sensibilités shintoïstes ?
L’opération Overlord ? Une erreur stratégique, peut-être ?
Le tribunal de Nuremberg ? Une maladresse diplomatique ?
Car voyez-vous, Monsieur le Président, les régimes totalitaires ne tombent pas sous le poids des résolutions molles du Quai d’Orsay ni sous les caresses langoureuses des chancelleries européennes.
Ils tombent parce qu’on les abat. Parce qu’on les pousse, de l’extérieur et de l’intérieur, vers la chute. Parce qu’on décide enfin qu’un peuple vaut mieux que ses bourreaux.
Le nazisme n’est pas tombé après une “négociation équilibrée”.
Le Japon impérial n’a pas capitulé après un tweet de Chamberlain.
Et vous osez prétendre qu’un changement de régime en Iran serait un “problème” ?
Non, Monsieur Macron. Ce serait une bénédiction.
Pour les femmes qu’on lapide.
Pour les homosexuels qu’on pend.
Pour les jeunes qu’on fusille à l’aube.
Pour les manifestants qu’on torture dans les geôles des pasdarans.
Mais vous, vous tremblez à l’idée qu’un Mollah perde son siège.
Vous, vous préférez maintenir la dictature, pour éviter la déstabilisation — comme si l’enfer actuel était une forme d’équilibre.
Vous parlez de “frappes contre les civils” ? Israël, lui, frappe les bases militaires, les centres de recherche nucléaire, les centres de commandement. Et avant chaque frappe, il prévient les civils. L’Iran, lui, bombarde Tel Aviv, Haïfa, et rêve de “rayer Israël de la carte”. Mais ça, vous le gardez pour plus tard, entre deux discours sur la paix.
Il faut croire que Brigitte, pourtant professeure, vous a dispensé de quelques cours essentiels :
• Un dictateur ne tombe pas par l’indignation polie.
• Un régime génocidaire ne disparaît pas à coups de communiqués.
• Et l’Histoire ne pardonne jamais aux faibles qui ont tout vu, tout su, et préféré détourner le regard.
La Shoah a commencé avec des mots, mais s’est arrêtée avec des bombes.
Réfléchissez-y, avant de juger ceux qui ont le courage que vous n’aurez jamais.
Le ridicule ne tue pas, Mr le Président. Mais l’inaction, si.